Like a Dragon Gaiden: The Man Who Erased His Name : Même pas mort !

Avec la sortie de Yakuza Like A Dragon en 2020, on a bien cru que l’emblématique Kazuma Kiryu avait raccroché costume d’ex brigand au grand cœur au placard dans Yakuza 6, quand bien même il a incarné le célèbre Ryoma Sakamoto dans Like A Dragon Ishin. Mais voilà, la série a évolué et désormais c’est bien Kasuga Ichiban qui s’octroie les lumières d’un jeu devenu RPG.

N’allons pas croire pour autant que le Dragon de Dojima ait été mis de côté. Bien au contraire vu qu’il partagera l’écran avec Ichiban dans le prochain jeu. Et pour comprendre ce que le taciturne japonais fichera à Hawaï, il faut parcourir ses dernières mésaventures dans un jeu qui fait le pont nécessaire entre Yakuza 6 et Infinite Wealth.

Dès le début du jeu c’est le retour des embrouilles et Kiryu se retrouve une fois de plus dans une intrigue complexe sur fond de familles Yakuza et de clans dans le clans de familles qui se respectent mais qui transpirent la trahison. Passé pour mort, Kiryu s’appelle désormais Joryu et fait les basses besognes pour le compte du clan Daidoji. De quoi faire sourire vu que Joryu le bien nommé n’a pour déguisement qu’une paire de lunettes aux verres fumées. C’est tout aussi ridicule que pour Clark Kent qui les tombe pour devenir Superman et beaucoup de Yakuzas sont persuadés alors que Joryu et Kiryu sont bien la même personne. Mais puisqu’il dit avec un aplomb certain que non…



Ce qui offre des situations assez cocasses et bienvenues. Depuis l’épisode 0 et la reprise de certains épisodes à la sauce Kiwami, Yakuza a gagné en légèreté et humour quand bien même la trame principale ne soit pas des plus heureuse.

Il serait vain de développer le scénario dans ces lignes vu qu’il est fait de nombreux rebondissements qu’il est préférable de découvrir. Les habitués savent de quoi il en retourne. L’on résumera que Kihei Hanawa un des lieutenant des Daidoji se fait enlever par Tsuruno Yuki et ses sbires de la famille Watase et que Joryu sachant que même si le type n’est pas recommandable, décide de partir à sa recherche et alerte alors toute la pègre qui trouve que décidément cet homme est bien similaire à Kiryu…

Et l’on ne pourra pas les contredire vu que Dragon de Dojima oblige, qu’ils soient Yakuzas ou simples loubards, tous se feront rosser de fort belle manière comme avant. Like A Dragon Gaiden reprend les bases mêmes de Yakuza. De la recherche, du blabla longs, des intrigues et des grandes mandales quand il ne s’agit pas d’utiliser le moindre objet contondant pour se défaire d’un assaillant de fort belle manière.

Plus simple dans son approche de la castagne, cet épisode n’offre que deux façons de se battre. La classique assez brutale et celle dite agent secret des plus réjouissante. Déjà parce que Joryu possède un bracelet grappin fort utile. D’abord pour glaner des objets dans le décor ( une cartouche SEGA Mark III ça ne se refuse pas ) mais surtout pour emprisonner et faire voltiger les adversaires. Un petit côté Spiderman fort amusant. Au fur et à mesure de l’aventure, Joryu profitera de gadgets créés par Mizorogi Akira, un ancien combattant de free fight qui s’intéresse désormais à l’électronique. Ainsi il sera très agréable d’envoyer des drones combattants, jeter une cigarette explosive et plus distrayant, les chaussures à réaction qui permettent de rentrer dans le tas pour parler trivialement.



Cela peut paraître un peu léger en comparaison avec les anciens épisodes, mais Like A Dragon Gaiden se veut un épisode plus court. Déjà le quartier fictif de Sotenbori à Osaka est nettement moins étendu que Kamurocho mais reste logique vu que cet épisode est plus un complément à Yakuza 6. Et aussi ramassé soit ce quartier, il offre bien des activités.

Notamment celles que vous demande Akane, une informatrice qui baigne dans les pires milieux mais qui grâce à son réseau, aide les nécessiteux qu’ils soient SDF ou dans des situations critiques. Ce qui donne droit à des rencontres avec des personnages hauts en couleurs avec des missions souvent saugrenues.
De quoi s’évader à faire le bien tout en défendant l’opprimé qui se fait racketter au coin de la rue.

On n’oublie pas la visite des konbinis, les bars et restaurants, la salle de billard, le golf et le Sega Game Center qui propose de nouvelles bornes comme Sonic The Fighter ( franchement dispensable ) et plus excitant Daytona USA 2 qui peut rappeler de bons souvenirs à ceux qui y ont glissé une pièce en 1998. Avec les jeux Master System / Mark III à trouver, il y a de quoi se dire que oui on a pris de l’âge.

Plus épatant, les cabarets et ses hôtesses toujours bien dotées qui sont cette fois-ci jouées par de vraies actrices. Ce qui donne une drôle d’impression assez porn soft en premier lieu mais qui au final passe étonnamment bien.

Mais le grand n’importe quoi se retrouve en pleine mer sur un bateau cargo appelé Le Château. Un lieu interlope rappelant l’île enchantée de Pinocchio où tous les excès sont autorisés. Invraisemblable dans son gigantisme, c’est une sorte de Dubaï mobile avec des structures immenses, des lumières façon Las Vegas, des bars, des filles, des feux d’artifices et le majestueux colisée où chacun pourra s’affronter pour gagner de l’argent et accéder aux carrés VIP sous l’œil malveillant de Homare Nishitani troisième du nom du clan Kijin associé aux Daidoji et propriétaire des lieux. Une belle saloperie en somme et point pivot de l’intrigue.



Il va sans dire que c’est régulièrement que l’hélicoptère d’Akane se posera sur le cargo, histoire de profiter de l’environnement et surtout coincer Nishitani avec le soutien insolite de crapules qui se rebelleront contre leur chef à moins que ce ne soit qu’un coup pendable de plus. Un denier quart jouissif pour une fin en apothéose comme seul Yakuza sait le faire.

Alors l’on pourra reprocher à cet épisode de n’être qu’un amuse-bouche très classique, moins complet et convenons-en répétitif ( Yakuza oblige ). Toutefois, la douzaine d’heures de Like A Dragon Gaiden est des plus plaisante. Les fans de la saga seront ravies et ravis de retrouver Kiryu, une galerie de personnage aux caractères trempés et surtout un scénario qui s’il est souvent complexe voire décousu dans sa progression montre combien Ryū ga Gotoku Studio a su reprendre avec brio la saga créée par Toshihiro Nagoshi.

On s’amuse, on rigole et à la fin il sera difficile de ne pas verser sa petite larme tant le tout est cohérent jusqu’à la conclusion poignante. Et rien que pour cela, il est plus que recommandé de retrouver Kiryu / Joryu pour ce qui semble être le point final de ses aventures dans cet épisode 6.5. A moins que Yakuza 8 ne l’emmène ailleurs. Et je sais que nous avons tous déjà grand hâte.






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Responsable Editorial Grand Sachem de http://ZePlayer.com I Scribouillard dans des zines de JV et éternel amoureux de jeux nippons insensés I Voix dans le podcast Super Retro Mega X sur Radiokawa.com

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