Si SNK a embrayé le pas avec sa Neo Geo modèle réduit et que SEGA nous annonce la sortie prochaine de sa Mega Drive toute compacte, Capcom qui laissait planer un halo de mystère grâce à un teaser du meilleur effet, se lance à son tour dans la madeleine de Proust avec un double stick accompagné de 16 titres qui ont fait sa renommée en salles de jeux, au doux nom évocateur : Capcom Home Arcade.
Une belle aubaine de retrouver ses souvenirs d’époque comme de découvrir pour les plus jeunes, des sensations possiblement surannées mais ô combien savoureuses.
Surtout que le périphérique massif en forme de logo, se voit constitué de joysticks et boutons Sanwa, un gage de qualité fort apprécié par les joueurs d’arcade.
Une excitation qui prend hélas rapidement l’eau vu le prix excercé.
229 euros, telle est la condition onéreuse pour se frotter à l’héritage. Une manne, d’autant que les jeux sont finalement peu nombreux et leurs choix tout à fait contestables pour certains malgré une belle variété des genres.
Ainsi les Shoot Them Up sont composés de Eco Fighters, 1944: The Loop Master (de Raizing), Giga Wing (de Takumi) et Progear ( de Cave). Rien à dire sur cette sélection, même si (et c’est très personnel) Dimahoo ou Mars Matrix semblaient plus pertinents à jouer que Eco Fighters qui étant le seul développé par Capcom s’arroge naturellement une certaine légitimité.
Niveau Beat Them Up, Capcom confirme son savoir-faire avec l’éternel Final Fight, le très sympathique Alien VS Predator, l’incontournable Captain Commando (normal Cap-Com) et le plus dommageable Armored Warriors qui s’il n’est pas mauvais, pouvait laisser sa place à d’autres canons tels que Cadillacs & Dinosaurs ou le très explosif The Punisher. Quid des Dungeons & Dragons et autres classiques du BTU médiéval avec Knights of The Round et King Of Dragons jusqu’au très asiatique Warriors Of Fate.
Capcom est aussi connu pour ces jeux d’action trépidants. Le très accrocheur Strider prend naturellement place avec son bon vieux camarade Ghouls ‘n Ghosts que l’on aurait bien vu accompagné du grand frère Ghosts’n Goblins histoire de faire rager dans les chaumières. C’est bien, mais c’est peu quand on sait combien Capcom excelle en la matière. Où sont Black Tiger, Magic Sword et Midnight Wanderers: Quest for the Chariot qui se jouent à deux? Et Trojan ? Et Willow? Et tant d’autres? Des manques évidents qui interrogent quant à la suite décidément peu réjouissante.
Pour varier les plaisirs, le stick propose le dispensable Capcom Sports Club et fort heureusement Super Puzzle Fighter II Turbo qui avec ses airs de fighting game rend les joutes d’une grande tension.
Capcom était surtout attendu dans le jeu de combat, mieux connu chez nous sous le terme de VS Fighting.
Roi du genre, fondateur de la révolution avec Street Fighter II, le développeur échoue tristement avec la poignée dejeux proposés.
Que viennent faire Cyberbots et Mega Man : The Power Battle ? Ils ne sont pas de grands classiques et si Cyberbots garde quelques qualités, difficile de s’extasier dans ce Boss Rush de Mega Man. Pire, Darkstalkers : The Night Warriors est le tout premier de la série japonaise Vampire.
Pas de Vampire Hunter, pas de Vampire Savior formidable troisième épisode. Un comble.
Quant à Street Fighter, nous aurons droit à la version Hyper Fighting pis c’est tout ! Exit Super Street Fighter II X pourtant toujours joué dans les grandes compétitions. Quant à la série des Zero/ Alpha, elle brille par son absence.
Incompréhensible, surtout que Capcom omet tous les jeux en partenariat avec Marvel. C’est qu’on les aurait drôlement appréciés les X-Men VS Street Fighter et allez soyons fous Marvel VS Capcom 2.
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