Docteur Lakav (1) : Et vive Mickey !

 Il est vrai que je n’écris plus beaucoup de critiques, ni ne donne trop mon avis sur les jeux, car à mon sens en cette période de diversités des sites internet, des magazines ou des vidéos web de YouTube, il est possible pour tout un chacun de se faire un avis sur le jeu auquel on s’intéresse.

   Car je pense (peut-être à tort) que le jeu vidéo est avant tout un média de connaisseurs, dans le sens où le consommateur (le joueur) sait à peu près ce qu’il aime et qu’il sait se renseigner et se faire un avis sur le jeu de son choix. Que ce soit auprès d’un vendeur, en testant une démo ou en suivant l’avis d’une critique sur un magazine ou un site web spécialisé. C’est d’ailleurs souvent de cette façon que je procède moi-même. 
Cependant, il arrive que dans la matrice il y ait un couac, le dernier en date est pour moi la version 3DS d’Epic Mickey : Power of Illusion. Alors dans un premier temps je ne voudrais pas créer une sorte de polémique qui n’aurait pas lieu d’être, car chacun a le droit et peu donner son avis. Mais cette fois-ci, j’ai trouvé et cela est très personnel, que les avis étaient parfois un peu trop tranchés en ce qui concerne notre amie la souris, tout du moins dans sa version 3DS.

 Depuis le début, et c’est même ce qui a étonné tout le monde, le titre s’est proclamé suite de Castle of Illusion (jeu produit et édité par SEGA avec Mickey en personnage principal sur Mega Drive et Master System). Et il est vrai que cet épisode 3DS reprend les mécaniques, les personnages et même les musiques de l’épisode Mega Drive en les remettant toutefois au goût du jour : on y trouve par exemple un système de peinture/dissolvant que les joueurs de la série Epic Mickey connaissent bien. Il est vrai que le gameplay peut paraître assez lourd, mais il est à l’image de son grand frère sur la 16-bits de SEGA : il faut par exemple réappuyer sur la touche de saut pour donner un coup de fesses afin de se défaire d’ennemis. Une chose qui peut sembler aberrante aujourd’hui, mais qui réchauffera le cœur du joueur de Castle of Illusion.

 Autre chose décriée, la durée de vie du jeu souvent réduite exagérément de la part des journalistes, la réduisant de 6 heures à 2 heures. Je pense que la personne ayant joué plusieurs fois à Castle of Illusion le finit en bien moins de 2 heures. Dans la version 3DS, il faut effectivement aller chercher d’anciens héros Disney pour les libérer, il est vrai que les phases aux allures de SimDate sont assez rébarbatives et qu’on ne comprend pas trop le choix des persos et des univers choisis qui ne sont pas toujours trop cohérent (oui le Chapelier Fou sous l’océan, j’ai pas compris pourquoi). Mais pour en finir à la durée de vie, il faut un moment donné savoir ce qu’on veut, la plupart des gens ayant connu Castle of Illusion sont aujourd’hui dans la vie active et n’ont pas forcément le temps de passer des dizaines d’heures sur un seul et même jeu tant l’offre de fin d’années est pléthorique. Et finir un jeu de plates-formes 2D de nos jours fait plaisir. Ensuite, le petit enfant à qui le jeu s’adresse n’aura sans doute pas la patience que l’on avait à son âge (oui quand l’offre était moins pléthorique en fin d’année).

 Un énorme effort a été mis sur l’ambiance du jeu, les graphismes (en 2D certes) sont magnifiques et les animations sont dignes des meilleures du fabuleux studio d’animation. Les clins d’œil ne vont pas qu’aux amateurs des films Disney, mais aussi aux joueurs Disney. Par exemple, on peut croiser un Aladdin qui jette des pommes façon Mega Drive et un Oncle Picsou sautillant sur sa canne façon Duck Tales pour se débarrasser d’ennemis. Ce genre de petits détails apportent énormément au capital sympathie du titre.

  Tout ça pour dire qu’à mon sens Epic Mickey: Power of Illusion mérite parfaitement sa place à côté des autres jeux Mickey, et qu’il est même un très bon jeu de plates-formes, malgré ses petits défauts. Le fan de Disney en prend plein les yeux, et la chose que je trouve la plus dommageable, c’est qu’on ne peut pas jouer avec Oswald le lapin chanceux.

  Dr. Lakav