Il serait osé d’arguer que Gynoug est le meilleur shoot them up de la Mega Drive. Toutefois, je puis affirmer que le titre de Masaya a ma préférence sur la 16 bits de SEGA et qu’il est dans mon top du genre et ce toutes machines confondues. Le voilà désormais sur Switch.
C’est bien entendu très personnel, mais la rencontre avec l’ange matamore remonte à une trentaine d’années en importation. Notre histoire pouvait commencer.
L’on va vite passer sur l’histoire très commune d’une menace de l’odieux Destroyer qui a répandu un terrible virus sur la planète Occus, transformant ses occupants en atroces créatures. Un argument suffisant pour que Wor le bien ailé parte en guerre avec la rage au corps pour délivrer les siens.
De facture classique au premier abord, Gynoug va rapidement prendre son envol ( concédez moi le bon mot ) vers des contrées rarement atteintes dans un Shmup. Si l’on peut penser à un hommage marqué à Phelios (1988-Namco) et son décorum très mythologique, Gynoug flirte plus avec des univers d’apocalypse empruntant ici et là dans l’imaginaire tourmenté de Clive Barker.
Véritable voyage en enfer, Gynoug présente des créatures étranges, quand elles ne sont pas suppliciées à l’image de ce boss gigantesque totalement décharné au cœur palpitant. On n’a connu situation plus envieuse.
Cauchemardesque, tel est le théâtre de ces tribulations saisissantes qui devient organique à certains moments.
D’une surprenante maturité graphique, Gynoug choc, perturbe et fascine dans ce tourbillon de l’étrange.
Une réjouissance qui se voit accompagnée d’un gameplay fin et efficace. Ainsi l’on glane des sphères rouges pour augmenter la puissance de tir tandis que les bleues servent à l’amplitude.
Quelques sorts magiques forts utiles peuvent être sélectionner tout comme le gain de plumes permettent une meilleure mobilité et rapidité.
Rapidement Wor devient une machine de guerre malgré la petitesse de son sprite et un sentiment de puissance réel se fait rapidement ressentir. Cela va de paire avec une technique infaillible.
S’il est de 1991, Gynoug sait encore faire le beau. Déjà par le détail de ses décors mais surtout par ses astuces visuelles qui amusent la rétine. Scrolling en parallaxe, distorsions, la Mega Drive assure le spectacle avec une fluidité sans faille et même quand l’écran se voit surchargé.
Car Gynoug ne fera pas de cadeau. Mieux vaut le savoir avant d’appuyer sur start. Evidemment sur Switch, le portage comporte quelques options qui facilitent la tâche. Maintient de l’équipement après une vie perdue et qui peuvent être à l’infinie quand il ne s’agit pas de choisir l’invincibilité.
De la même manière le rewind comme les sauvegardes à la volée sont de la partie.
Hérésie pour les habitués, mais si c’est le seul moyen de ne pas frustrer les joueurs plus jeunes ou un célèbre Youtuber qui pleure dès que le jeu le malmène…
Gynoug est un titre marquant. Sa simplicité de prise en mains qui demande une exigence de tous les instants et surtout son ambiance en marge, qui passe du sordide à la lumière salvatrice, le rendent un must have évident de sa génération.
Un joyau à l’éclat éternel qui fait rentrer Masaya dans la cour des grands du shmup, à l’image de Gley Lancer également testé ici même.
About Jibé Jarraud
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