Squaresoft. Un nom qui a fait vibrer plus d’un joueur, notamment les plus audacieux, qui n’hésitaient pas courant les années 90, à se procurer les jeux du développeur en importation japonaise comme américaine. Un logo fort, une marque de qualité et un gage de sérieux évident.
Ma première véritable rencontre avec Square ( pour les intimes ), se fait fin 93, début 94 avec le jeu Secret Of Mana dans sa version américaine. Dès lors, j’ai suivi attentivement l’évolution du développeur, allant même jusqu’à avoir le cœur serré quand il décida de passer de Nintendo à Sony.
Avec le temps, nous avons eu droit à de grands jeux, voire de très grands jeux et pas uniquement sur la scène RPG alors que des tentatives dans le combat, le shoot them up ou le survival horror, se sont vues de vraies réussites.
Mais, les marchés évoluent et Squaresoft de se rapprocher de son meilleur ennemi Enix, pour mutualiser les forces et les finances. Des rachats comme Crystal Dynamics pour récupérer quelques licences d’importance et s’implanter sur le marché occidental en suivant le modèle des Ubisoft et Electronic Arts. Et c’est quelque part une perte d’identité à la japonaise qui peut gêner les fans de la première heure.
Les choix douteux confirment cet état de fait. La série phare Final Fantasy souffre depuis trop d’années. Entre des épisodes trop chaotiques et forts critiqués, des développements interminables pour des résultats mitigés, l’on regrette ce qui faisait le sel d’un développeur de renom. Comment un tel talent créatif période PlayStation première du nom, aux jeux à ce point variés, se voit aujourd’hui simple exécutant pour satisfaire un marché devenu bancal et versatile.
Et comme s’il fallait s’excuser, Square Enix qui peine décidément à sortir son remake de Final Fantasy VII, joue la carte du fan service façon petits bras. Un Secret Of Mana honteux graphiquement, à la direction artistique contestable, un Chrono Trigger Steam ni fait ni à faire au rendu final pire qu’une Super N.e.s branchée sur une dalle LCD, une incursion de Lara Croft dans Final Fantasy etc… Reste le traitement honnête de Romancing Saga 2, et la sortie prochaine de Octopath Traveller qui se veulent rassurants.
C’est un peu maigre, on voudrait toujours plus. Mais comme ces vieilles histoires d’amour dont on ne préfère garder que le merveilleux, on se raccroche comme on peut à de vains souvenirs en espérant qu’un jour, l’on puisse en créer de nouveaux.
About Jibé Jarraud
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