Majora’s Mask : You shouldn’t have done that…

Il s’agit du sujet du moment : le remake de Majora’s Mask sur 3DS excite tout le monde, les amateurs comme les nouveaux venus. Et le contraire serait étonnant : réclamé à corps et à cris depuis des années, il était comme un « passage obligé » pour Big N suite au grand succès du remake d’Ocarina of Time. C’est là surtout l’occasion, pour certains, de découvrir un jeu atypique… qui a toujours eu du mal à trouver son public.

Majora’s Mask est effectivement un jeu tout particulier dans la cosmogonie Zelda, et la comparaison que l’on peut faire, toutes proportions égales par ailleurs, avec Link’s Awakening, l’autre « monstre » de la série, peut en donner une idée. Ce sont là effectivement deux jeux qui, prenant appui sur leurs prédécesseurs (A Link to the Past et Ocarina of Time respectivement) dont ils reprennent personnages, concepts et objets, s’écartent profondément des sentiers battus : un pays qui n’est pas Hyrule, une quête sans princesse, l’accent mis sur la mélancolie et la tristesse.

À cela, Majora’s Mask ajoute des contraintes de gameplay fort coercitives, qui seront plus ou moins corrigées : le compte-à-rebours des trois jours mais, surtout, le système de sauvegarde. Initialement, effectivement, seul un retour dans le temps permettait de faire une sauvegarde « réelle » : les statues de hibou ne proposent qu’une « quicksave », qui s’effacera une fois la partie relancée et qui oblige, alors, à planifier efficacement ses trajets et objectifs.

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Ceci, associé, bien évidemment, au propos délétère du jeu où la souffrance valse souvent avec la mort des protagonistes, a fait que Majora’s Mask décontenança énormément les joueurs et les critiques à l’époque. Si certains ont su voir l’originalité et, même, le culot du game-design, nombre de joueurs ont été surpris de la direction prise par cet épisode qui s’éloignait des sentiers battus. Et bien qu’il ait acquis avec le temps un statut « culte », il faut reconnaître que le jeu ne plaît pas à tous, et que certains n’en auront jamais vu la fin.

Il est alors possible qu’à la joie initiale succède, à nouveau, le désenchantement. Si un remake est souvent l’occasion pour les plus jeunes de découvrir des œuvres d’importance, l’on sait également que c’est parfois une façade, et que les classiques sont des choses connues mais rarement parcourues.

Dans tous les cas, que l’on se fasse un avis : et ce n’est pas parce qu’un jeu est « culte » que l’on n’a le droit de le critiquer.

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Co-Responsable de Ze Player, Rédacteur sur Grospixels.com, Animateur sur Radiojv.com.

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