Breath Of The Wild : Et pourtant je n’y croyais pas.

The Legend of Zelda: Breath of the Wild

Et pourtant je n’y croyais pas. Après l’avoir vu, puis joué lors de sa présentation parisienne, le nouveau Zelda ne m’avait guère convaincu.
Je le trouvais peu fluide, très aliasé et désespérément vide.

Il est vrai que les quelques vingt minutes accordées ne peuvent être suffisantes pour apprécier réellement un jeu de cette trempe.

Viennent les nombreuses interrogations. Ocarina Of Time avait réussi à la transition 3D remarquablement que le doute de la métamorphose réussie en monde ouvert d’être tenace. Les premiers retours enjoués des E3, laissaient place à des avis de plus en plus nuancés à chaque présentation alors que la date de sortie approchait.

Et puis le voilà disponible. Après quelques longues heures le verdict est sans appel :
Cet épisode est un grand ; un très grand jeu. Et pourtant je n’y croyais pas.

Au contact de l’Hylien, mes craintes s’évanouissent instantanément. Je m’aventure dans des lieux si vastes, qu’il me manquerait presque une fameuse paire de bottes pour les parcourir de sept en sept. Le jeu me capte par sa cohérence alors que me retrouvant régulièrement juché sur les plus hautes cimes, je puis d’un coup d’œil périphérique tout repérer et finalement ne jamais vraiment me sentir perdu. En un rien ce monde me semble familier.

Et pourtant je n’y croyais pas. Car d’une manière générale, trop de jeux me blasent, me déçoivent et rares sont les ceux-ce qui me gardent éveillé, me passionnent et me marquent à jamais. En Hyrule, rien que la météo m’émerveille. Une ondée se muant en un terrible orage se voit soudainement remplacée par une éclaircie bien plus clémente. Les nuages m’accompagnent de leurs ombres alors que je galope dans les hautes herbes. Saisissant.

Breath Of The Wild redéfinit l’Aventure. S’affranchit d’une histoire complexe qui n’aurait ni queue ni tête pour laisser l’esprit vagabonder dans l’imaginaire. Rien n’est réel et pourtant tout est terriblement concret.

Breath Of The Wild me prend par la main et je me laisse faire aveuglément. Les heures passent sans que jamais elles ne m’ennuient. Je ne sais plus si pris dans ces formidables tribulations en pleine nuit je me couche trop tard ou dès potron-minet, trop tôt.

Qu’importe. Quand je coupe finalement la console, j’ai déjà grand hâte de la retrouver un peu comme avant quand j’étais enfant, adolescent.

C’est à cela que l’on reconnaît les grands jeux, ceux qui obsèdent et qui créent déjà un souvenir fort qui deviendra nostalgie. Et pourtant je n’y croyais pas disais-je ?

Vu ma longue histoire avec le jeu vidéo, je n’y croyais plus semble davantage à propos.

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Responsable Editorial Grand Sachem de http://ZePlayer.com I Scribouillard dans des zines de JV et éternel amoureux de jeux nippons insensés I Voix dans le podcast Super Retro Mega X sur Radiokawa.com

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