Au revoir, Mr. Hoskins

   Hier, le 29 avril 2014, Robert William « Bob » Hoskins, Jr. est mort d’une pneumonie à l’hôpital où il était soigné. Avec lui, un grand acteur s’en va. Si cet article n’a nullement la prétention d’être une nécrologie, nous aimerions cependant revenir succinctement sur la carrière de ce grand acteur.

   Bien entendu, n’ignorons pas ce pourquoi tous les sites de jeux vidéo relaie cette nouvelle : il incarna en 1993 le personnage de Mario dans le film Super Mario Bros. qui connut depuis une certaine renommée dans les milieux autorisés. Qu’il est triste, cependant, de ne se souvenir que de ce seul rôle, fort médiocre au demeurant, de la même façon qu’il est triste de se souvenir de Raúl Julia pour son rôle de M. Bison dans Street Fighter ou de Lou Albano pour son engagement dans le Super Mario Bros. Super Show, à la fois comme hôte de l’émission et personnification du plombier moustachu.

   Bob Hoskins fut l’homme de nombreux rôles : pour ma part, je me souviendrai surtout de lui comme du détective Eddie Valiant de Who framed Roger Rabbit? et du perfide Iago dans l’adaptation faite, par la BBC, de la pièce Othello.

   Je ne jetterai nulle pierre, pourtant : et si le rôle de Mario, rôle pour lequel, à ce qu’on raconte, il ingérait des quantités astronomiques de whisky pour supporter la bêtise de la production, a permis à nombre de connaître son travail et de s’intéresser, même rapidement, à ses autres projets, c’est une excellente chose. Je l’ai connu, personnellement et lorsque je n’étais qu’enfant, par l’intermédiaire de Super Mario Bros. ; et ce fut, ma foi, une porte d’entrée comme une autre. Car malgré l’idiotie de l’ensemble où ni lui, ni Dennis Hopper par ailleurs, n’en ressortirent parfaitement entiers, ils rendaient le film bien plus agréable au visionnage. Et il n’est encore meilleur moyen de se rendre compte de la grandeur d’âme d’un homme qu’en le voyant traverser les moments les plus difficiles.

   Merci, et au revoir Mr. Hoskins. Je pense qu’avec tous les autres grands noms que j’ai cités, vous avez beaucoup de choses à vous dire, et beaucoup d’anecdotes à raconter.