Mario Kart 7 : Le fun avant tout

Mario Kart est probablement l’un des meilleurs portes étendards de Nintendo. Véritablement fédérateur, celui-ci s’octroie une ferveur du publique indéfectible depuis sa première apparition sur Super Nintendo en 1992.

 

20 ans que chacun des épisodes s’arrachent et gardent une durée de vie incroyable dans les rayons. Il est toujours aisé de trouver en neuf un exemplaire des versions Wii et DS, enfin peut-être moins désormais pour la console portable aux deux écrans, vu que la nouvelle mouture du jeu convivial vient de sortir sur 3DS.

Une aubaine pour les aficionados, mais surtout pour Nintendo, qui désespérait de séduire le public avec cette machine au relief souvent dispensable et au placement produit abscons, ne lui permettant pas de décider à son achat le consommateur.

D’autant qu’à l’époque c’était bien la manne de 249 euros qu’il fallait dépenser.

Celle-ci est révolue. La firme de Kyoto semble rapidement avoir compris ses erreurs et se remet rapidement en selle après la débâcle en proposant coup sur coup deux jeux avec son emblématique mascotte : Super Mario 3D Land et Mario Kart 7.

Certainement dans la précipitation vu les quelques erreurs que l’on pourra dénombrer pour chacun, mais qu’importe vu qu’ils sont bons.

Mario Kart 7 se découvre avec plaisir sur 3DS. Et aux plus réticents de la technologie 3D, il est force de reconnaître que celle-ci donne une véritable profondeur à l’ensemble. La supprimer n’altère point le jeu, mais lui enlève cette petite particularité forte agréable au final.

Avec son animation à 60 images secondes, et ses graphismes assez jolis bien que simples, le rendu visuel est singulier. On sent que rien n’a été laissé au hasard pour la partie technique, malgré la rapidité du développement. Retro Studio est décidément un gage de qualité. Le nouveau Rare de Nintendo semble assimiler les rouages et la volonté de Nintendo en ce qui concerne le divertissement.

Bien que – et c’est pardonnable – Mario Kart 7 joue la carte de la sécurité, lui conférant un classicisme peut-être gênant. Ici pas de surprises, nous sommes en terrain conquit. Tout se prend en main aisément, et on regrettera souvent le manque de prise de risque. Certes les nouvelles aptitudes des karts à voler à l’aide d’une aile delta, ou de rouler sous l’eau offre de l’inédit, tout comme quelques nouvelles options empruntées à des épisodes précédents, mais rien de bien novateur.

Est-ce critiquable pour autant. Qu’attendons-nous d’un Mario Kart justement ? De retrouver des marottes de gameplay, quand bien même elles sont surannées. C’est un peu comme dans la musique. Imaginons que le groupe anglais Iron Maiden à qui l’on reproche souvent de faire du Iron Maiden depuis bientôt 40 ans, se lançait dans tout autre chose, il est acquit que les fans même les plus déçus de cet « académisime » hurlent leurs peines.

En l’état, Mario Kart 7 déçoit sans décevoir. Si critique il y avait à émettre, c’est bien au niveau de la vitesse des karts. Il faudra jouer obligatoirement en 150 cc, sans quoi les courses vont vous paraître longues et peu amusantes. Une bévue certaine qu’il faudrait rééquilibrer. Tout comme un manque de contenu assez dommageable.

Cependant, Mario Kart 7 sait faire ce pourquoi il a été programmé : Amuser.

Seul on y passe du temps, à plusieurs sa durée de vie n’a de limite que celles des batteries des 3DS. Les parties en ligne se font sans lag, et fin du fin plusieurs joueurs pourront jouer avec une seule cartouche en local. Même si le choix des personnages n’est plus possible, cette possibilité de jouer à l’économie entre amis se salue.

Mario Kart 7 est un bon jeu. Mais au delà de sa proposition d’amusement, il démontre que Nintendo sait réagir comme il faut lors d’impairs. Certainement qu’il aurait été préférable qu’il bénéficie de plus de soin, mais vu le contexte à la limite du flop, il fallait savoir sauver les meubles. Loin d’être au rabais, les nouvelles tribulations motorisées de Mario et ses amis contenteront celles et ceux qui s’y adonneront.

L’on remarquera qu’il devient difficile en cette période charnière du jeu vidéo, de pouvoir s’imposer. Le marché est saturé, les nouveaux entrants connaissent des difficultés sans précédent, et malgré de belles qualités, les retours sur investissements se font de plus en plus rare.

A l’instar de l’or, Mario Kart est une valeur refuge. Que ce soit pour le joueur qui ne pourra pas regretter sa dépense, et Nintendo qui devant le marasme actuel reste ce fin tacticine, sachant placer ses unités à bon escient.

Stratégie payante, la 3DS semble sauvée si l’on en juge les très bons résultats des ventes. Elle écrase d’ailleurs la PS Vita tout juste sortie au Japon.

Ah le jeu vidéo…

Jibé

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Responsable Editorial Grand Sachem de http://ZePlayer.com I Scribouillard dans des zines de JV et éternel amoureux de jeux nippons insensés I Voix dans le podcast Super Retro Mega X sur Radiokawa.com

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